Un an après l'été 2021: tristesse, recueillement et solidarité

Un an après l'été 2021: tristesse, recueillement et solidarité
Intervention du ministre wallon, Christophe Collignon, lors des cérémonies de commémoration organisées un an après les terribles inondations qui ont frappé la Wallonie en juillet 2021.

"Le travail continue! Pour accompagner les familles sinistrées dans leur long processus de reconstruction matériel et moral. Pour donner suite aux recommandations de la commission d’enquête du Parlement wallon… Et pour jeter les fondements de l’avenir, sur la base des études qui traceront les perspectives d’une reconstruction durable..."

Christophe Collignon

Je ne suis pas venu vous faire de grands discours! Je suis venu partager un moment de tristesse, de recueillement et de solidarité… Un an après un drame qui nous a tous frappés; plus ou moins directement, bien sûr, mais communément, tant le choc a été partagé par toute notre population.

Si nous avions un jour douté de notre fragilité, ces dernières années se sont chargées de nous la rappeler.

Avec la multiplication des deuils, subis dans des circonstances très pénibles… et la succession des fléaux! Épidémie, catastrophes, guerre et, pour beaucoup, pauvreté, avec le renchérissement des produits de première nécessité.

En d’autres temps, on aurait parlé de plaies… Ce sont, en tout cas, des épreuves qui nous frappent et nous meurtrissent.

Alors, face à cela, on peut maudire le sort… Ou, comme aux temps obscurs, on peut cultiver un absurde sentiment de culpabilité générale. Mais les imprécations et les expiations sont vaines et, surtout, stériles.

Face à l’épreuve et après l’épreuve, l’humain doit réagir!

Et toute la Cité doit réagir! Car réagir, c’est d’abord se porter aux côtés de ceux qui sont frappés et de ceux qui souffrent. C’est traduire en actes un sentiment de solidarité qui a toujours été particulièrement vif en Wallonie. Ensuite, c’est prendre les mesures qu’il faut, pour faire face aux besoins immédiats. Enfin, c’est préparer l’avenir… et le préparer sur des bases solides.

Depuis un an, nous n’avons pas désemparé: les services de secours, les bourgmestres, les acteurs de première ligne, les bénévoles et les pouvoirs publics se sont investis sans compter. Je salue donc une nouvelle fois les opérateurs de terrain et je me réjouis que le gouvernement wallon ait été en permanence à leurs côtés.

Le travail continue! Pour accompagner les familles sinistrées dans leur long processus de reconstruction matériel et moral. Pour donner suite aux recommandations de la commission d’enquête du Parlement wallon… Et pour jeter les fondements de l’avenir, sur la base des études qui traceront les perspectives d’une reconstruction durable.

Le travail continue! Mais ces jours sont un temps de pause… Un moment d’hommage pour celles et ceux qui ne sont plus. Jeudi, ce symbole universel de liberté et de progrès qu’est le 14 juillet était, avant tout, un jour de deuil pour celles et ceux qui ont perdu l’irremplaçable: un parent, un ami ou un proche.

Voilà pourquoi, nous voulions être à vos côtés; à Chaudfontaine, à Chênée, à Pepinster, à Verviers et ailleurs, dans ces communes wallonnes dont l’Ourthe et la Vesdre faisaient le charme et dont elles le referont, par-delà l’épreuve surmontée.

Le philosophe Alain écrivait: "Le souvenir commence avec la cicatrice". En ces jours du souvenir, force est de constater que la cicatrice est profonde, et que les plaies sont encore vives. Mais elles guériront!

Et si la trace du drame ne s’effacera jamais, ensemble, nous en atténuerons les signes les plus visibles et les plus douloureux.

Alors, avec Victor Hugo, nous pourrons dire : "Le souvenir, c’est la présence invisible". La présence invisible de ceux que nous ne voulons pas oublier… et que nous n’oublierons pas. Salut à eux et courage à vous!

Nous sommes et resterons à vos côtés.

Les commémorations en images...

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