Un an d’action concrète au Gouvernement wallon : gestion de crises et mesures structurelles

Un an d’action concrète au Gouvernement wallon : gestion de crises et mesures structurelles
En octobre 2020, Christophe Collignon prêtait serment en qualité de ministre du logement, des pouvoirs locaux et de la ville. Bilan (non exhaustif) d'une année d'action au sein du gouvernement wallon.

Le bourgmestre en titre de Huy est, depuis un an, le ministre des affaires intérieures de la Wallonie.

Namur, le vendredi 2 octobre 2020. Désigné en tant que nouveau ministre au sein de l’exécutif régional wallon, Christophe Collignon prête serment au sein du Parlement de Wallonie. C’est désormais lui qui traitera les affaires intérieures de notre région, avec les compétences du logement, des pouvoirs locaux et de la ville. Le bourgmestre en titre de Huy connaît particulièrement bien ces matières pour les avoir fait évoluer sur son terrain communal comme dans les travées de l’assemblée législative wallonne.

 

Un an plus tard, octobre 2021. À la pandémie inédite toujours bien présente viennent de s’ajouter les conséquences des dramatiques inondations qui ont durement frappé une partie importante de la Wallonie à la mi-juillet. Des milliers de familles sinistrées et d’importants dégâts nécessitent des actions urgentes des pouvoirs locaux et du gouvernement wallon.

 

Dès cet été meurtrier, le ministre Collignon et ses équipes se sont lancés dans un combat acharné pour faire sauter les verrous administratifs et politiques en vue de trouver des solutions rapides pour les personnes sinistrées à la recherche d’un logement.

 

Face aux crises

Dans le cadre de la crise sanitaire, diverses mesures très concrètes ont été mises en œuvre à l’initiative du ministre Collignon. Le gouvernement wallon a notamment débloqué quelque 42 millions d’euros pour permettre des exonérations de taxes locales au bénéfice des secteurs professionnels touchés.

 

Une aide régionale de 22 millions d’euros a aussi été réservée aux clubs sportifs wallons que la pandémie n’a pas non plus épargnés.

 

En matière d’inondations, c’est le branle-bas de combat depuis la mi-juillet. Dès le premier jour, le ministre Christophe Collignon s’est impliqué dans la recherche de solutions pour venir en aide aux ménages sinistrés et aux autorités locales fortement mobilisées.

 

Face aux besoins immenses, une enveloppe de 28,5 millions d’euros d’aide d’urgence est dégagée, sous la forme de subsides, pour soutenir les communes et CPAS dans le relogement des sinistrés. Une autre aide d’urgence de 15 millions d’euros est octroyée, sous la forme de subsides également, aux sociétés de logement de service public (SLSP) afin de leur permettre de reloger des sinistrés.

 

Face au défi majeur que constitue le relogement de milliers de familles sinistrées, 40 millions d’euros d’aide d’urgence sont par ailleurs libérés sous la forme de prêts aux SLSP afin de leur permettre d’acquérir des logements existants. Dans le même esprit, 6 millions d’euros d’aide d’urgence sont destinés à rénover et mobiliser des logements publics disponibles pour y accueillir les victimes.

 

Parallèlement à cet éventail de dispositifs, une plateforme d’échanges entre bailleurs et candidats locataires a été créée par la société wallonne du logement (SWL). Des incitants financiers ont aussi été proposés aux propriétaires d’hébergements touristiques et à ceux qui confient leur bien à une agence immobilière sociale (AIS) pour le relogement de sinistrés. Des marchés-cadres pour la location ou l’achat de logements modulaires ont également été négociés par le gouvernement wallon, à destination des pouvoirs locaux.

 

À l’approche de l’hiver, sous l’impulsion du ministre Collignon, un millier d’appareils déshumidificateurs loués par la Région ont été mis à la disposition des communes les plus durement touchées par les inondations, participant ainsi à l’assèchement de près de trois mille logements inondés.

 

Aux côtés des villes et communes de Wallonie

Au-delà des 12 millions d’euros octroyés chaque année dans le cadre de la politique des grandes villes, une enveloppe budgétaire totale de 280 millions soutiendra jusqu’en 2024 divers projets d’investissements déployés dans le cadre d’une véritable politique intégrée de la ville menés par les neuf grandes cités wallonnes de plus de 50 000 habitants : Charleroi, La Louvière, Liège, Mons, Mouscron, Namur, Seraing, Tournai et Verviers.

 

Parallèlement, un budget de 15 millions d’euros est prévu pour soutenir des projets en rénovation et en revitalisation urbaines dans plus de quarante villes et communes wallonnes. Avant la fin de cette législature, un accroissement des budgets est annoncé à hauteur de près de 50 millions d’euros dans le cadre de la refonte de la réglementation actuelle et de la mise en place d’un nouveau dispositif de développement urbain, simplifié et optimisé.

 

Pour soutenir la collaboration entre communes et améliorer le service au citoyen au moindre coût, un montant de 2,3 millions d’euros a été affecté à 13 structures supracommunales couvrant 87 % du territoire wallon. Concernant les plans d’investissements communaux, la programmation 2019-2021 fixe à 67 millions d’euros la subvention annuelle. Concernant la programmation 2022-2024, la rédaction d’un arrêté fixe les priorités régionales et une augmentation de l’enveloppe annuelle d’au moins 20 millions d’euros.

 

Afin de soulager les finances communales, la reprise de 60 % du coût de financement des zones de secours a été décidée. Le Gouvernement wallon a fixé, le 14 juillet 2021, une trajectoire budgétaire d’intervention des provinces dans le financement des zones de secours. Le montant pris en charge par celles-ci atteindra 134 millions d’euros en 2024.

 

Éléments moteurs pour assurer à chacun l’équité et le bien-être, les plans de cohésion sociale (PCS) de 204 pouvoirs locaux bénéficieront d’un soutien régional de 23 millions d’euros. Des initiatives de solidarité et d’aide aux personnes ont pu être menées dans le cadre de ces PCS, tant pour les personnes touchées par la crise sanitaire que pour les sinistrés des inondations de juillet.

 

Pour ce qui est du fonctionnement des organes des pouvoirs locaux, tirant les enseignements des expériences forcées de la pandémie, le gouvernement wallon a choisi de pérenniser la possibilité de réunions virtuelles. Un investissement de quelque 10 millions d’euros a aussi été consenti par la Wallonie pour la digitalisation des pouvoirs locaux, le but étant d’améliorer l’infrastructure, les logiciels et l’offre de formation.

 

Dans l’accroissement de la lutte contre les « zones blanches », un accord a été conclu avec les opérateurs de téléphonie mobile pour une meilleure couverture du territoire wallon (11 millions d’euros) et des moyens complémentaires ont été dégagés pour la digitalisation des pouvoirs locaux (10 millions d’euros).

 

Le secteur de la jeunesse n’a pas été oublié par le ministre des pouvoirs locaux : 1,63 million d’euros ont été affectés à l’édition 2021 de l’opération « Été solidaire », qui permet l’engagement de jeunes pour des travaux d’utilité publique, avec un accent particulier sur les communes relevant des défis sociaux.

 

Le dispositif « Well’ Camp » a bénéficié de plus de 84 000 euros de subvention pour l’engagement de jeunes, personnes relais pour les communes, en vue d’accueillir au mieux les séjours d’été de mouvements de jeunesse et assurer une meilleure cohabitation entre les camps, les riverains et les localités visitées. Toujours à l’attention des groupements en villégiature dans les communes wallonnes, un modèle de règlement général de police a été élaboré en concertation avec les organisations de jeunesse. Ce nouvel outil vise à garantir la sécurité et assurer la tranquillité publique lors de l’établissement de camps et autres séjours de vacances.

 

À propos des conditions de travail du personnel des pouvoirs locaux, d’importantes négociations ont permis d’aboutir à la signature d’une nouvelle convention sectorielle avec les organisations syndicales. Entre autres préoccupations des travailleurs, celle-ci aborde le télétravail révélé par la crise sanitaire, l’aménagement de la fin de carrière la porte à une possible réforme de la fonction publique locale.

 

Diverses avancées sont également en préparation en vue d’une simplification administrative en matière de marchés publics.

 

Pour le logement de toutes et tous

Au-delà des nombreuses mesures visant le relogement des sinistrés des inondations, dont certaines deviendront structurelles, parmi les premières actions concrétisées par le ministre Christophe Collignon figure la mise en œuvre du plan de rénovation énergétique de 26 000 logements publics, adopté en début de législature, un investissement d’1,2 milliard d’euros!

 

Parallèlement, un budget de 24 millions d’euros a été mobilisé pour l’embellissement et la sécurisation du parc de logements publics et 21 autres millions d’euros ont été dégagés pour la construction de 653 logements publics. L’ensemble des arrêtés de financement du logement public ont aussi fait l’objet d’une importante révision, assortie du rehaussement des montants de subsides.

 

Concernant la lutte contre les discriminations au logement, des actions de sensibilisation et l’instauration de contrôles mystères encadrés ont été décidées.

 

Diverses mesures ont également été prises pour augmenter le nombre de logements disponibles. Citons l’opérationnalisation de la lutte contre les logements inoccupés, le soutien aux propriétaires qui confient leur bien à une agence immobilière sociale ou encore l’aide à la remise sur le marché de logements situés aux étages des commerces.

 

Par ailleurs, l’introduction du « loyer chaud » dans la grille indicative des loyers contribuera à fournir une estimation des frais énergétiques liés au logement. Enfin, la création du prêt à taux zéro pour la constitution de la garantie locative permettra à chacun de franchir cette étape parfois difficile de l’accès au logement.

 

Une année donc bien remplie, qui annonce d’autres réalisations concrètes pour les Wallonnes et les Wallons!

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