Gestion de crise et inondations: les gouverneurs mandatés pour encadrer les initiatives citoyennes et renforcer la formation des élus et des cadres locaux

Dans le cadre du suivi des recommandations de la commission d’enquête parlementaire "inondations", sur proposition du ministre des pouvoirs locaux, le Gouvernement wallon approuve une lettre de mission chargeant les gouverneurs de coordonner la formation des élus mais aussi d’encadrer les initiatives citoyennes.

Il est essentiel d’apporter des améliorations concrètes, rapides et efficientes dans la prévention d’une crise, la gestion au pic de la crise et la gestion post-crise en Région wallonne. 

Les gouverneurs, en raison de leur position centrale, sont les partenaires privilégiés pour coordonner différents aspects primordiaux d’une gestion de crise en tenant compte des spécificités territoriales de chaque province.  

  Trois axes privilégiés  

1. Le renforcement de la formation des élus et des cadres locaux par la coordination, le renforcement de l’existant ou la création de formations

"Une meilleure perception du risque, le développement d’une culture commune du risque et de la prévention conduit immanquablement à une amélioration de la réduction de ce dernier et à une meilleure gestion des crises, estime le ministre Collignon. En d’autres termes, refuser le déni, intégrer l’impossibilité de maîtriser l’ensemble des paramètres et, ainsi, assumer fermement le pilotage d’une crise s’apprend, se développe et s’entretient..."

L’objectif de ces formations est triple : améliorer la culture du risque et de la prévention et créer des référents communs, appréhender et intégrer les mécanismes de gestion de crise et des risques dans le chef des élus et des dirigeants, ainsi que faire en sorte que l’ensemble des parties prenantes connaisse et intègre la place et le rôle de chacun des acteurs 

2. L’encadrement de l’implication citoyenne, associative et entrepreneuriale dans le cadre de la préparation et de la gestion de crise afin d’en assurer l’effectivité, de réduire les risques d’entrave des services de secours et d’éliminer les risques de mises en danger

"Le citoyen est un acteur important voire indispensable lors de la survenance de crises mais force est de constater un manque d’encadrement et un manque de coordination, commente le ministre. L'action du citoyen doit être balisée et encadrée dans un souci d’efficacité et de diminution des risquesL'implication citoyenne est également indispensable dans la diffusion et l’appropriation collective d’une culture du risque..."

Quelques exemples: création d’un réseau, recensement des personnes intéressées, accueil de victimes ou de personnes impliquées dans un centre d’accueil (enregistrement, distribution de repas, écoute, animations…), porte à porte pour informer sur un risque particulier, appui à l’alerte ou à l’évacuation d’un quartier, aide à la protection des biens des personnes sur base de la solidarité et de l’entraide (notamment en cas d’inondations), aide au nettoyage et à la remise en état de bâtiments publics ou privés, aide administrative à des personnes évacuées ou accueillies, collecte et distribution de dons ou de repas, tâches logistiques de manutention de stocks de dons ou de matériel d’accueil…

3. La mise en place de plateformes techniques et logistiques en vue d’une mutualisation des moyens

"Cette coordination pourrait prendre plusieurs formes, l’objectif principal étant de mettre en place un partage de données ou d’informations permettant l’activation rapide des moyens nécessaires lors de survenance d’une crise", poursuit le ministre Christophe Collignon.

Pour ce faire, des moyens financiers sont dégagés pour permettre aux gouverneurs de mener à bien cette mission.

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