Le salon des mandataires, un symbole du municipalisme wallon

Le salon des mandataires, un symbole du municipalisme wallon
L’édition 2022 de Municipalia se déroule ces jeudi et vendredi au palais des congrès et centre d’expositions de Marche-en-Famenne. Elle réunit les mandataires et représentants des collectivités pour une rencontre avec les entrepreneurs wallons qui y présentent leur savoir-faire.

" La Wallonie est forte de ses 262 villes et communes ! Et elle n’en néglige aucune ! Mieux, elle considère chacune selon ses caractéristiques ! "

Christophe Collignon

Municipalia, le salon des mandataires, est aussi un symbole du municipalisme wallon. Un salon dont on espère qu’il retrouve bientôt sa périodicité normale, après tant de crises.

Ces crises — faut-il le redire ? — ont été autant de stress tests pour nos pouvoirs locaux.

Des tests remportés haut la main par nos mandataires et agents, dans un contexte où l’État s’est réaffirmé comme la valeur refuge. Épidémie, inondations et désormais la guerre, nous avons vu les fléaux se succéder. Et nous y avons fait face ! Chaque fois, nous avons repoussé le fatalisme, au profit de l’action.

Face aux drames, c’est la continuité du service public et c’est la force de la solidarité qui se sont imposées… sur le terrain. Et maintenant, c’est avec ces mêmes atouts que nous allons reconstruire nos cités et nos vies… Pour repartir de l’avant.

Les pouvoirs locaux sont une fois de plus au cœur de tous les défis… Et la Wallonie est à leurs côtés !

Pour dégager des réponses à la fois immédiates et structurelles à nos difficultés budgétaires…

Pour apporter de l’oxygène là où c’est nécessaire mais aussi pour réunir les conditions d’un équilibre durable. Ce sera notamment l’objet de la saisine du Comité de concertation que le Gouvernement a décidée.

La Région est aux côtés des pouvoirs locaux pour appuyer la rénovation énergétique des bâtiments ou soutenir leurs programmes de cohésion sociale. À leurs côtés pour moderniser et renforcer le service public ! Pour les citoyens mais aussi pour les agents… Par la digitalisation, le télétravail ou les aménagements de fin de carrière.

La Région est aux côtés des pouvoirs locaux, aussi, pour penser l’avenir ! Que ce soit en termes de fusion volontaire ou d’association supracommunale. Les deux voies sont offertes, pour concrétiser une mutualisation déjà cultivée. En témoigne la supracommunalité impulsée… et que j’ai soutenue, pendant la pandémie comme face à la crise ukrainienne, à travers les initiatives propres à chaque bassin.

Comme ministre municipaliste, je le dis aujourd’hui plus encore qu’hier : La Wallonie est forte de ses 262 villes et communes ! Et elle n’en néglige aucune ! Mieux, elle considère chacune selon ses caractéristiques !

D’où ce triptyque qui structure mon action.

Avec d’un côté nos neuf grandes cités, qui bénéficient d’une politique intégrée de la ville sans précédent en Wallonie. 240 millions d’euros de droit de tirage en quatre ans ! 240 millions pour mettre en œuvre leurs plans d’action, pour redynamiser leur territoire et leurs quartiers prioritaires.

Le gouvernement les a approuvés en décembre — Verviers va les rejoindre — et je salue la qualité des projets présentés. Nous en sommes maintenant au stade de la mise en œuvre…

Et nous allons nous revoir tout prochainement. Pour établir ensemble les outils de communication qui rendront notre action conjointe, visible aux citoyens.

Les entités de moins de 50 000 habitants ne sont pas oubliées. Elles vont pouvoir prétendre à des moyens largement accrus, pour soutenir leurs projets de développement urbain. C’est l’objet de la réforme du dispositif applicable en rénovation et revitalisation urbaines. Une réforme qui sera accompagnée d’un accroissement budgétaire concentré sur ces collectivités. Une réforme que j’entends mener dans un souci de simplification du dispositif. Pour le rendre tel que j’aurais voulu le connaître comme bourgmestre. Et une réforme qui s’accompagnera d’une dynamisation de l’accompagnement, nécessaire pour relancer la formule. Ce sera l’un des grands chantiers législatifs de cette année.

Enfin, troisième volet, les plus petites communes — celles de moins de 12 000 habitants — recevront aussi l’attention qu’elles méritent. L’attention particulière qu’elles méritent, devrais-je dire ; puisqu’il s’agit de prendre en compte leurs besoins spécifiques. Pas moins de 174 communes sont concernées, soit 60 % des communes wallonnes. C’est pour elles que nous avons lancé l’appel à projets « Cœur de village »… Pour soutenir les aménagements de bâtiments et d’espaces publics, en fonction de la réalité de chaque territoire. Il est doté d’un budget de 35 millions jusqu’en 2026.

Des montants qui s’ajoutent notamment au financement des plans d’investissements communaux.

Un appel à projets, donc, mais que nous avons conçu en pensant à ceux qui y répondent…

Aux communes et particulièrement aux petites entités. Avec un taux d’intervention régional exceptionnel, porté à 80 %. Avec aussi la possibilité d’y inclure les frais d’études et d’essais… Et même un forfait pour les frais de fonctionnement ! Justement pour s’assurer que les communes ne renoncent pas à postuler, par crainte de manquer du personnel adéquat.

Je connais les communes ! et ceux qui les font tourner. Et parce que je les connais, je raisonne en termes de confiance et de simplicité, en conjuguant autonomie locale et accompagnement régional. Mais on a beau être municipaliste, on ne peut prétendre connaître la réalité locale dans toute sa diversité. C’est pourquoi, comme je l’avais annoncé, je vais me lancer dans un tour de Wallonie des petites communes. Un tour dont le départ sera donné mardi prochain, à Perwez.

Le Brabant wallon marquera ainsi la première des huit étapes. Un parcours de plaines et de collines que je n’entends pas mener contre la montre… Mais, au contraire, en prenant le temps de dialoguer avec les mandataires, pour dégager une ambition commune. Voilà donc pour le programme des semaines et des mois à venir. Il est chargé mais il est à la hauteur de l’enjeu.

Les épreuves que nous avons traversées ensemble ont montré notre extraordinaire capacité de résilience. C’est sur cette base que nous allons maintenant construire l’avenir de notre Région… dans la diversité de son territoire.

À chacun de prendre, à nouveau, toutes ses responsabilités. Le rôle des villes et communes sera évidemment fondamental. Et, je vous le dis, celui de la Wallonie sera à la hauteur !

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