L’école provinciale d’administration et de pédagogie fête son centenaire

L’école provinciale d’administration et de pédagogie fête son centenaire
Avant l’organisation d’un moment festif programmé le 23 novembre à l’espace culturel namurois du Delta, les responsables de l’école provinciale d’administration et de pédagogie ont organisé une table ronde sur le thème des enjeux et perspectives de la formation des agents des pouvoirs locaux et provinciaux au 21e siècle, en présence notamment du ministre wallon Christophe Collignon.

L’école provinciale d’administration et de pédagogie est l’héritière d’un établissement créé en 1921 sous l’appellation de "Cours provinciaux de Droits administratifs". S’y est ensuite adjoint l’Institut supérieur de pédagogie de Namur. L’EPAP est officiellement née en 2015, sur décision du collège provincial namurois.

Installée sur le campus provincial namurois de Salzinnes, l’EPAP se compose de deux pôles (administration et pédagogie) qui jouissent d’une notoriété importante et d’une réputation de sérieux auprès de leurs usagers respectifs.

Son pôle administration est reconnu par la Wallonie, depuis 2005, comme opérateur public de formation. Cette reconnaissance est scellée dans une convention qui a été signée l’année suivante entre la Région wallonne, le Conseil régional de la Formation et la Province de Namur.

L’école d’administration s’adresse aux agents des communes, des CPAS, des provinces, des intercommunales, des hôpitaux, ainsi qu’aux mandataires publics et à tout citoyen intéressé par la chose publique.

Les formations dispensées se déclinent en deux axes, l’un relatif aux formations continues et le second consacré à la révision générale des barèmes (RGB). Celle-ci a été largement évoquée lors de la table ronde organisée dans le cadre du centième anniversaire de l’école provinciale namuroise.

Historiquement, la révision générale des barèmes a abouti en 1994 à la rédaction d’une circulaire qui reprend les principes généraux de la fonction publique. À l’aube de cette réforme, l’objectif était de tendre vers une harmonisation au sein des pouvoirs locaux.

Aujourd’hui, trente ans plus tard, force est de constater que cette harmonisation n’est plus d’actualité et qu’il convient d’adapter les structures de notre société pour répondre aux différentes transitions que nous connaissons. Depuis cette époque, les méthodes de travail, de communication et d’apprentissage ont radicalement évolué.

Notre société est et va encore plus être confrontée à des transitions diverses qui vont bouleverser ses fondements et son organisation. Les modes de vie des citoyens et des travailleurs, les métiers et les compétences évoluent.

Quels sont les défis auxquels les entités locales vont être confrontées? Comment y faire face? Comment disposer des compétences nécessaires et les mobiliser? Quelles valeurs et principes directeurs voulons-nous donner à notre fonction publique?

Ces questions nous amènent à adopter une vision claire et commune sur l’avenir.

"Il faut conforter et réaffirmer l’intérêt d’une fonction publique locale. Abandonner la fonction publique, ce serait aussi abandonner une certaine régulation avec, pour conséquence, l’émergence d’une concurrence entre pouvoirs locaux, a exprimé le ministre wallon des pouvoirs locaux, Christophe Collignon. Les pouvoirs locaux ne peuvent se permettre de se priver de toutes les compétences nécessaires pour faire face aux réalités actuelles et aux défis du futur. Il faut donc créer les conditions les plus propices pour capter, maintenir et faire évoluer les compétences au sein des administrations locales. Les compétences techniques, bien qu’indispensables, ne suffisent plus. Aujourd’hui, nous devons davantage nous concentrer sur les compétences transversales mais aussi sur la façon de faire évoluer les compétences pour faire face aux transitions à venir..."

L'EPAP, une école qui s'adresse notamment aux agents des pouvoirs locaux

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