Le ministre des pouvoirs locaux, Christophe Collignon, a assisté vendredi à la présentation d’un projet innovant et unique en Wallonie : l’installation de capteurs intelligents sur des camions de collecte de déchets.
« Il est nécessaire de mettre les pouvoirs locaux en capacité de proposer des services dématérialisés aux citoyens. Cette dématérialisation doit aider les autorités locales dans la gestion et la mise en œuvre de leurs missions de service public » (Christophe Collignon)
Dans le cadre de l’appel à projets wallon « Territoire intelligent », le Bureau économique de la province de Namur (BEP) a proposé de récolter et valoriser diverses données relatives au territoire en utilisant les camions poubelles qui sillonnent le Namurois de manière hebdomadaire. L’idée est d’effectuer le relevé de données sans aucun déplacement supplémentaire, coût ou émission néfaste pour l’environnement.
Aux missions de collecte, traitement et valorisation des déchets seront désormais ajoutés la collecte, le traitement et la valorisation de données.
Le projet consiste à équiper quarante camions poubelles d’un dispositif de capteurs, un boîtier connecté qui collectera des données sur l’ensemble du parcours de chaque véhicule. À titre d’exemples, les capteurs pourront recueillir des informations relatives à la qualité de l’air, à l’état des routes, aux données météorologiques, au niveau d’ondes électromagnétiques…
L’appel à projets « Territoire intelligent » bénéficie de quatre millions d’euros de subsides wallons, dont trois dans les crédits du ministre du numérique et un million dans ceux du ministre des pouvoirs locaux. Parmi les 43 projets sélectionnés, 13 concernent les thématiques de l’énergie et de l’environnement, 11 relèvent de la mobilité et 19 se décline autour de la gouvernance, la citoyenneté et la participation citoyenne.
Plus largement, la stratégie portée par le ministre Collignon en matière de digitalisation des pouvoirs locaux s’articule autour de cinq principaux axes : l’amélioration de l’état des infrastructures informatiques locales, l’investissement dans la connectivité du territoire, la formation des agents et élus, le développement de solutions digitales sur le territoire, l’accroissement de l’interopérabilité et la mutualisation.